samedi 16 mai 2009

Sunday Is VideoDay


The Clash "What's My Name"


Black Rebel Motorcycle Club "Whatever Happened To My Rock n' Roll"


Graffiti HxC & Street Art (Tracks - ArteTV)
Face à la répression, les taggeurs contournent l'obstacle. Sur les toits de Paris, The Paradox, 34 ans, qui fait partie du collectif de peintres parisiens P2B, pour "poseur de bombes", attaque les murs pignon, les façades nues à plus de trente mètres de hauteur. "Off the radar" pour les brigades anti-tag.

Cette nouvelle discipline du graffiti n'est pas à la portée du premier venu. Exécuté à l'envers et sans aérosol, ce tag d'altitude est interdit a ceux qui souffrent de vertige. Ce qui ne l'empêche pas d'être aujourd'hui une discipline en pleine expansion !

Scandal, lui, a trouvé une autre parade avec son street art généreux. Venu de l'électro, ce trentenaire a lancé le concept de CS 400, "C.S" pour Concept Subversif, et "400" pour les 400 ml de contenance d'une bombe de peinture.

Sa trouvaille, qui séduit aujourd'hui les galeries d'art : mettre à disposition des taggers des distributeurs de bombes de secours. Son message est un mode d'emploi.

A ce jour, Scandal a mis plusieurs dizaines de ses distributeurs de bombe en circulation dans Paris. Sa couverture : se faire passer pour un agent de la ville en mission. Pour faire passer son message subversif, Scandal enfile sa tenue de camouflage : son bleu de travail.

Scandal : « Plus c'est gros, plus obligatoirement il faut que ça paraisse normal, donc déjà tu arrives avec deux caisses à outils et un bleu de travail, et tu te fond dans le décor. Je me souviens une fois d'en avoir posé un, les flics sont passés dans la rue, ils ont regardés, ils ont pas percuté. Le bleu de travail et la perceuse, ça passe incognito. »

Remarqué par une galerie du Marais, Scandal vit aujourd'hui de ses installations. Mais tout l'argent qu'il gagne en revendant ses oeuvres lui sert à financer de nouvelles boites de secours, esprit street art oblige...

Originaire de New York, capitale de la lutte anti graffiti, Swoon est la dernière née de ces artistes influencés par la street culture, qui ont appris à éviter les pièges légaux. Plutôt que la bombe, passible aujourd'hui de prison chez elle, elle utilise le collage de dessins découpés pour exposer son art sur les murs des grandes capitales.

Véritables dentelles de papier, ces oeuvres exposées dans la rue qu'on peut nettoyer d'un seul coup de Karsher, ont particulièrement attiré l'intention des amateurs d'art. Le travail de Swoon s'expose à travers le monde, à commencer par le MOMA de New York et la galerie Beaubourg de Paris.

Cette fille de hippies de 31 ans affiche sur les murs les laissés-pour-compte de la société américaine : gamins des rues, immigrants latino-américains, ou sans-papiers. Pour Swoon, ce graffiti de colle et de papier ne fait que détourner les armes de ses adversaires, à commencer par la publicité.

Swoon : « La pub et les marques ont un coté dur, c'est du matraquage, c'est toujours le même message... Moi j'ai rien à voir avec ça. Il y a eu un moment ou les gens parlaient du cross-over entre marques, logos, et street art, moi, j'ai jamais voulu entendre parler de ça. Je m'en fous complètement, j'essaye juste de faire des portraits de personnes, dans pleins endroits, en cherchant à créer une émotion, plutôt que de créer une marque reconnaissable, parce que je viens pas du tout de cet univers de pub. »

Swoon ne veut pas se retrouver enfermée dans les galeries d'art. Lors de son passage à Paris, elle a fait le mur et affiché son travail en pleine rue.

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